Au delà du navet, du jeanfoutisme éhonté, se trouve une contrée magique : le pays du nanar auditif.
Tellement surréaliste, énorme et en dehors de toute logique que le nanar en devient drôle, voire ludique.
Un nanar c'est bien plus qu'un navet !

16.1.11

Mesdames et messieurs : voici une légende du nanar !

  
Extrait du documentaire "Ma vie avec les Lourdingos de la jungle Amazonienne"

"...voilà deux jours que mon équipe et moi marchons inlassablement dans la forêt. Une marche éprouvante dans la boue, au milieu des serpents, chauve-souris et autres moustiques géants. Mais nous touchons au but !

Notre guide nous affirme que le dernier survivant de la tribut des Lourdingos vit non loin d'ici. Soudain le preneur de son s'arrête. D'un signe de la main, le casque sur les oreilles branché au micro parabolique, il fait signe de faire silence. Le regard concentré, il écoute... quant soudain son visage se rempli d'effroi ! A peine une dizaine de secondes après il convulse, les yeux révulsés, la bave mousseuse sortant de sa bouche, il s'écroule. Nous sommes choqués, mais notre guide arbore quant à lui un large sourire et nous dit dans un français approximatif "Ah ! ça être bien, vouloir dire lui pas loin". Lui ? le dernier des Lourdingos ? étrange...

Après 10 minutes, notre preneur de son reprend des couleurs. Mais reste prostré près d'un arbre, refusant d'aller plus loin. Le guide se propose de rester avec lui, et montre du doigt la direction sud/sud-est. D'après lui le Lourdingos est a à peine 100m dans cette direction. Nous décidons de poursuivre.

Après avoir finalement marcher plus de 500m dans cette direction, un bruit se fait entendre... le feuilles autour de nous bougent... on entend des bruits comme de pas, mais furtifs et rapides... et d'un seul coup il jaillit devant nous !... par contre on s'attendait à tout sauf à ça :

Un imposant bonhomme, muni de petites lunettes rondes, un t-shirt vaguement métaleux et un pantacourt faussement trailli militaire... étrange, vraiment. Je tente un contact amical, lançant un "comment ça va ?" mais je ne suis pas sûr qu'il ait compris mes intentions. En effet, son regard change, ses sourcils se froncent. Il se retourne et sort d'un sac-à-dos ce qui ressemble à un magnétophone ! Incroyable les Lourdingos connaissent la technologie moderne ?! Il appuie sur un bouton, une cassette s'enclenche... Et là, en quelques secondes j'ai compris ce qu'à ressenti notre preneur de son ! Une douleur atroce ampli nos oreilles ! Du magnétophone sort un son pseudo-techno, cheat au possible et particulièrement mal arrangé, où des samples disparates s'alignent les uns à côtés des autres. C'est tellement énorme, que des rictus apparaissent sur la plupart des visages des membres de l'équipe. Certains tombent même dans le fou-rire. Et puis notre Lourdingos commence à chanter est là ça devient carrément une torture ! Jamais dans toute l'histoire de l'humanité on a entendu quelqu'un chanter aussi faux tout en étant persuadé d'avoir un style et une voix génial. La torture que nous subissons réside dans la douloureuse contradiction de souffrir de l'écoute auditive de ce massacre musical tout en pleurant de rire à en avoir mal à l'estomac. Soudain tout s'arrête. Le Lourdingos reprend son attirail et repart dans la jungle.

Nous sommes tous dans un état second, agar, le sang coulant de nos oreilles. Mais ils nous faut maintenant repartir. Mais qui nous croira au retour..."

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